Patrimoine de Winnipeg Virtuel Vignettes

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Poste de Pompage de l’avenue James

En 1904, une grande partie du centre-ville de Winnipeg fut menacé par un incendie qui faisait rage dans la quincaillerie de James Ashdown sur la rue Main. L’eau potable, provenant de puits artésiens, ne suffisait pas à éteindre un incendie de cette importance. Dans un effort désespéré d’accroître la pression d’eau, de l’eau non traitée fut directement pompée de la Rivière Rouge jusqu’à l’alimentation domestique. L’incendie fut éteint mais l’eau potable fut contaminée, ce qui provoqua, dans les jours qui suivirent, 1 300 cas de fièvre typhoïde.

Winnipeg avait déjà le taux le plus élevé de cas de typhoïde en Amérique du Nord puisque la plupart des immigrants du nord du centre-ville n’avaient aucun accès aux puits artésiens et consommaient régulièrement l’eau de la rivière. Quoiqu’il en soit, les chefs de file municipaux du secteur commercial considérèrent que la protection de leurs nouveaux bâtiments commerciaux contre les incendies, était prioritaire. James Ashdowm, propriétaire de la quincaillerie incendiée et un des membres les plus proéminents de l’élite politique/commerciale de Winnipeg, prit les devants en faisant construire la James Avenue High Pressure Pumping Station. Il devint maire de Winnipeg en 1906.

En 1904, une grande partie du centre-ville de Winnipeg fut menacé par un incendie qui faisait rage dans la quincaillerie de James Ashdown sur la rue Main. L’eau potable, provenant de puits artésiens, ne suffisait pas à éteindre un incendie de cette importance. Dans un effort désespéré d’accroître la pression d’eau, de l’eau non traitée fut directement pompée de la Rivière Rouge jusqu’à l’alimentation domestique. L’incendie fut éteint mais l’eau potable fut contaminée, ce qui provoqua, dans les jours qui suivirent, 1 300 cas de fièvre typhoïde. Winnipeg avait déjà le taux le plus élevé de cas de typhoïde en Amérique du Nord puisque la plupart des immigrants du nord du centre-ville n’avaient aucun accès aux puits artésiens et consommaient régulièrement l’eau de la rivière. Quoiqu’il en soit, les chefs de file municipaux du secteur commercial considérèrent que la protection de leurs nouveaux bâtiments commerciaux contre les incendies, était prioritaire. James Ashdowm, propriétaire de la quincaillerie incendiée et un des membres les plus proéminents de l’élite politique/commerciale de Winnipeg, prit les devants en faisant construire la James Avenue High Pressure Pumping Station. Il devint maire de Winnipeg en 1906.

La station de pompage fut considérée comme la plus sophistiquée au monde. L’eau était directement pompée de la Rivière Rouge à un réseau de huit milles de conduites de haute pression jusqu’à plus de soixante-dix bouches d’incendie du centre ville. Ce système, complètement isolé de l’alimentation d’eau potable, comprenait quatre énormes pompes, chacune capable de déverser 1 800 gallons d’eau par minute et deux plus petites pompes d’une capacité supplémentaire de 900 gallons par minute. Ainsi, chaque bouche d’incendie du réseau pouvait produire un jet d’eau de 600 pieds, pratiquement la hauteur d’un bâtiment de cinquante étages. À cette époque-là, Winnipeg avait déjà ses premiers gratte-ciel à armature d’acier. On prévoyait qu’à l’avenir, la nouvelle technologie d’armature d’acier permettrait de construire de plus hauts bâtiments. La station de pompage assurait donc la protection contre les incendies des bâtiments existants et futurs. L’équipement de pompage fabriqué en Angleterre fut installé et mis en fonction avant d’être recouvert par l’élégant bâtiment de briques, parfait exemple de la forme suivant la fonction. Illustrant réellement l’architecture industrielle de l’époque, cet édifice est conçu de manière simple et utilitaire. Seule la maçonnerie en encorbellement au-dessus des grandes fenêtres en voûte constituait un élément décoratif.

En 1919, la station fut branchée au nouvel aqueduc de Shoal Lake, source préférable à l’eau boueuse de la Rivière Rouge. Une usine voisine de production de gaz de charbon et un immense réservoir d’entreposage du gaz, furent démolis en 1962 lorsque les moteurs furent convertis au gaz naturel et à l’électricité. La James Avenue Pumping Station fut fermée en 1986, victime des coûts élevés de fonctionnement, de la détérioration des conduites d’eau et des camions-citernes d’incendie modernes offrant plus de flexibilité aux pompiers.

De nos jours, ce système de pompage sophistiqué et l’attrayant édifice qui l’abrite, constituent un exemple bien conservé de la machinerie de « l’âge d’or ».

 

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