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 Hôtel Woodbine Le premier hôtel de Winnipeg, “The Royal Hotel”,
              situé à l’est de la rue Main entre les avenues
              McDermot et Bannatyne, fut ouvert en 1859 par Henry McKenney. Au
              milieu des années 1870, la ville de Winnipeg comptait plus
              de trente-deux hôtels pour moins de 8 000 habitants. Le Woodbine Hotel remonte à l’époque des chercheurs
              d’or où il s’appelait le Dufferin Hall. Ce bâtiment
              en bois de deux étages, de 22 pieds de largeur et deux fois
              plus en longueur, fut construit en 1878 par Peter Sutherland au
              coût de 1 000 $. Lorsqu’il fut vendu, son nom fut changé en
              Woodbine afin d’attirer les expatriés de l’Est
              canadien, habitués au Woodbine Racetrack de Toronto. Il
              ne comportait paraît-il qu’un salon et n’avait
              aucune chambre à louer. C’est pourquoi, lorsqu’il
              acheta l’hôtel en 1889, Edward H. Hebb fit ajouter
              une salle à dîner et une salle de billard au deuxième étage. Hebb exploita l’hôtel pendant plus de trente ans et
              effectua diverses rénovations à l’édifice. À un
              moment, la façade fut plaquée de briques claires
              et la structure de deux étages fut agrandie à l’arrière
              pour s’ouvrir sur la rue Albert. En 1899, la façade
              fut plaquée de briques foncées avec des accents de
              calcaire et une pierre de date à volutes fut installée
              au haut du bâtiment. Le toit et l’intérieur
              de l’édifice furent sérieusement endommagés
              en 1904 par un incendie qui ravagea plusieurs bâtiments environnants.
              L’architecte J.H. Cadham conçut un étage supplémentaire
              et le fit surplomber de trente pieds l’avant de l’hôtel,
              sur la rue Main. Après un autre incendie en 1923, l’architecte
              E.W.Crayston élargit le troisième étage jusqu’à la
              rue et rénova la façade de la rue Main, telle qu’elle
              est aujourd’hui. Pendant la Prohibition, le Woodbine devint à un moment
              un bar « sobriété », vendant du café,
              des boissons gazeuses et une concoction appelée « temperance
              beer ». Huit tables de billard et deux allées de quilles
              furent installées, l’une au sous-sol et l’autre
              au rez-de-chaussée. Dans l’annuaire de la Ville, l’édifice était
              répertorié sus le nom de Woodbine Billiard Parlors.
              Après la prohibition, le bar fut exclusivement réservé aux
              hommes. Depuis 1985, il accueille des clients des deux sexes.  |  |